La Sécurité Maritime accostera à Lisbonne

Nonante pour cent de l’exportation de l’Union Européenne passe par la voie de l’eau. Le transport maritime est – et restera pour un long moment – vital pour l’économie européenne. Dans ce domaine, l’Agence Européenne de Sécurité Maritime apporte un sérieux coup de main à la Commission et aux Etats membres. Lors du conseil européen, le 13 décembre dernier, il a été décidé que le siège de l’Agence sera localisée à Lisbonne.

Tout le monde se souvient du pétrolier “Erika” qui a sombré au large des côtes bretonnes en décembre 1999. C’est suite à ce naufrage que l’Agence européenne de sécurité maritime (AESM) a vu le jour. Créée en juin 2002, cette Agence contribue à renforcer le système global de sécurité maritime dans les eaux communautaires. De cette façon, les risques d’accident maritime, de pollution par les navires et de décès en mer devraient diminuer. L’Agence met ses compétences au service de la Commission. Sa principale tâche est de lui fournir des avis scientifi ques et techniques concernant la sécurité mari-time ainsi que la pollution par les navires. Dans la même optique, l’AESM contribue au renforcement des contrôles mis en place par la Commission, par exemple, dans les paquets Erika I et II.

Concrètement, cela veut dire que l’AESM va, entre autres, contrôler des sociétés de classifi cation – les sociétés privées qui inspectent les navires au nom de l’armateur et parfois de l’Etat du pavillon.Louis Baumard, chargé des relations de presse à l’Agence

Parallèlement, elle travaille en collaboration avec les Etats membres en favorisant leur coopération et en épaulant les administrations maritimes nationales sur toutes les questions qu’elles pourraient avoir concernant l’application concrète des textes législatifs. L’AESM participe également à la création d’un réseau européen de repérage des navires (SafeSeaNet) et de leurs cargaisons.

Blast from the past
This article first appeared in January 2004 issue of leuropeennedebruxelles.com.

Réuni pour la première fois le 4 décembre 2002, le conseil d’administration est composé d’un représentant de chaque Etat membre, de quatre professionnels des secteurs les plus concernés et de quatre représentants de la Commission. La Norvège et l’Islande ont passé un accord avec l’Union pour faire partie de ce projet.

Le directeur exécutif de l’Agence, Willem de Ruiter, a été nommé voici un an jour pour jour. Ancien ingénieur au ministère des Transports de Pays-Bas puis fonctionnaire européen depuis 1985, il dirigeait l’unité “Sécurité maritime, protection de l’environnement et aspects techniques” à la DG Transport et Energie de la Commission.

Actuellement, l’administration de l’Agence, basée temporairement à Bruxelles, est forte de quinze employés. Trentecinq personnes seront embauchées au début février. Selon Louis Baumard, “ce chiffre s’élèvera à 80 à la fi n de l’année et à une centaine lorsque les nouvelles tâches auront été offi ciellement attribuées à l’Agence”. En effet, de nouvelles responsabilités devraient lui être confi ées dans les prochaines semaines : participation à la lutte anti-pollution en soutien aux efforts nationaux et évaluation des formations maritimes dans les pays tiers. On parle également de missions dans le cadre de la sûreté maritime (mesures anti-terroristes). Mais sur ce dernier point, les députés européens ne sont pas convaincus. Ils sont d’avis que l’AESM ne devrait pas avoir de responsabilités telles que la lutte contre le terrorisme qui doit rester du ressort des gouvernements.

La date du déménagement vers Lisbonne n’a pas encore été fi xée. “Cela dépend de la disponibilité du bâtiment que l’administration portugaise mettra à la disposition de l’Agence”, explique Louis Baumard. Un temps qui sera mis à profi t par “l’équipage” actuel de l’AESM pour apprendre des rudiments de portugais…

Virginie Rorive


The author: Michel DEURINCK

Michel Deurinck, born in Brussels in 1950, started his career in the Belgian civil service, dedicating over 30 years to public service. Upon retirement, he pursued his passion for journalism. Transitioning into this new field, he quickly gained recognition for his insightful reporting on politics and culture. Deurinck's balanced and thoughtful approach to journalism has made him a respected figure in Belgian media.

Related posts

Leave a Comment